Extrait du discours de M. Le Maire :
“Notre village d’Eschau sera libéré le 27 novembre 1944.
J’aimerais ici remémorer un fait ignoré pendant 50 ans et trop peu connu depuis. Il aurait pu détruire une dizaine de maisons à proximité de l’église et peut-être l’église elle-même. Cette histoire a été racontée par l’un de ses acteurs, Gérard FREY, alors âgé d’une quinzaine d’années :
« Les militaires allemands avaient posé des bouteilles de gaz et d’oxygène au nord de la commune, autour de notre maison et dans un wagon de tramway placé en travers de la rue. En tout, une quarantaine de bouteilles. Vers 20h, le 25 novembre, mon grand-père, mon père et moi-même sommes sortis, bien camouflés pour observer le fonctionnement des sentinelles. Vers 2h du matin, nous sommes rentrés. Le 26 novembre, nous avons monté un plan. Il fallait faire quelque chose, sinon les SS feraient sauter le quartier.
Dans la nuit du 26 au 27, nous nous sommes lancés dans l’opération en traversant la rue du couvent. Mon père en premier et moi qui le suivait. Là, après avoir dénudé le câble, nous avons découpé un bout de 10cm du fil conducteur et avons refermé le câble par un bandage de chatterton pour le camoufler. Puis nous sommes rentrés.
Le lendemain les Allemands se sont enfuis vers Plobsheim, sauf deux qui avaient pour mission de déclencher le détonateur pour faire sauter le quartier. A 10h, nous avons entendu des coups de feu, des chars et d’autres véhicules qui approchaient. Les Américains venaient nous libérer. Les deux SS ont alors appuyé sur leur détonateur, mais cela n’a pas fonctionné, suite à notre périlleuse intervention. Après cela, ils sont partis à vélo vers Plobsheim.”
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