“La Grande guerre comme on l’appelait, est depuis passée de la mémoire à l’Histoire. Cette Histoire qui donne les clés pour comprendre notre présent et les moyens de penser notre avenir. Le 11 novembre n’est pas qu’un jour férié où l’on réouvre les pages jaunies de nos manuels d’histoire. C’est l’occasion de se souvenir qu’une guerre ne vient jamais par hasard, et qu’elle est ce que l’humanité puisse connaitre de pire. Le combat pour la paix n’a rien d’un combat d’arrière-garde. L’engagement des peuples, l’implication citoyenne dans nos valeurs, représente au contraire une condition indispensable au maintien de la paix.
Si plus d’un siècle nous sépare aujourd’hui de cette première guerre mondiale, nous pouvons comprendre qu’il est difficile, pour des jeunes ayant grandi dans un pays en paix, d’imaginer ce qu’était le monde à cette époque et plus simplement notre village d’Eschau- Wibolsheim. Et pourtant, il y a 100 ans, ces jeunes n’étaient pas différents de vous.
Comme vous, ils se projetaient dans la vie avec l’entrain et l’insouciance de la jeunesse. Comme vous, ils avaient la vie devant eux et échafaudaient des projets. Et pourtant, leur vie a basculé. Leur seul tort étant d’être né à l’aube de l’une des périodes les plus terribles de l’histoire. Le temps s’étant écoulé, la vie a repris son cours et évidement plus aucun poilu n’est vivant pour témoigner. “